Natixis chiffre le coût de son plan social entre 50 et 70 millions d’euros

natixisLa filiale de BPCE a répondu le 8 janvier à l’administration du ministère du Travail, qui émettait des réserves sur le premier volet de son plan de sauvegarde de l’emploi. Natixis n’entend pas bouleverser ce plan.

Natixis, la banque de grande clientèle du groupe BPCE, n’entend pas bouleverser son plan de sauvegarde de l’emploi pour répondre aux interrogations et aux préconisations de l’administration du Ministère du Travail. La Direction régionale du travail (Direccte) d’Ile-de-France, chargée d’apprécier et d’homologuer les plans de réduction d’effectifs, avait en effet pointé, dans un courrier du 26 décembre, des mesures « contraires à des dispositions légales ou réglementaires », qui « sont de nature, si elles ne sont pas modifiées, à faire obstacle à la validation ou à l’homologation de votre projet de plan de sauvegarde ».

600.000 euros pour les formations « requalifiantes »

Dans sa réponse à la direction régionale du travail, Natixis précise le chiffrage financier du premier volet de son plan social, qui prévoit 537 suppressions de postes. Pour les « départs volontaires externes » – congés de fin de carrière et projets professionnels hors de l’entreprise -, la banque a « budgeté des indemnités d’accompagnement à hauteur de 50 à 70 millions d’euros ». Une fourchette large « liée à la difficulté d’anticiper le nombre de départs (…) strictement basés sur le volontariat ». S’y ajoutent quelques 3 millions d’euros affectés aux prestations d’un cabinet externe (Altedia) pour accompagner la mobilité et la validation des départs, et un budget formation d’au moins 300.000 euros dédiés au reclassement interne et de 600.000 euros spécifiquement fléchés pour les formations « requalifiantes » de 60 postes cibles.

Un congé de reclassement pour tous les candidats au départ

Pour le reste, Natixis accepte quelques aménagements à son projet de plan de sauvegarde de l’emploi, en cours de négociation avec les organisations syndicales. L’administration du ministère du Travail estime que ce projet s’assimile à une démarche de reclassement interne plutôt qu’à du volontariat, en particulier lorsque sont prévues des fermetures d’activité. La banque a prévu dans ce cas un recours possible à des missions temporaires. Elle s’engage désormais à préciser les modalités d’acceptation et de refus des propositions de telles missions relevant d’une modification du contrat de travail. Concernant les préretraites, la direction prévoit d’étudier avec les partenaires sociaux la possibilité de cumuler une activité professionnelle avec le congé de fin de carrière. Enfin, Natixis va proposer de généraliser le congé de reclassement à tous les candidats au départ, y compris ceux bénéficiant d’une embauche en CDI ou en CDD d’au moins 12 mois.

Source : Les echos V. Chocron